Aucune statistique fiable n’est disponible concernant la prévalence de la trisomie 21 en Algérie.
La prise en charge tant médicale que sociale n’est aussi pas à la hauteur des attentes des parents d’enfants trisomiques et d’associations qui tentent de leur venir en aide avec peu de moyens et beaucoup de volonté.
Parmi elles, l’association nationale pour l’insertion scolaire et professionnelle des trisomiques(Anit) et Profile Académie de l’art de la scène admise en 2018 au Conseil international de danse de l’Unesco , qui ont signé lundi en fin de journée à l’hôtel Marriott, pour la sixième année consécutive, une convention de partenariat avec le laboratoire Frater-Razes.
L’initiative qui coïncide avec la célébration de la journée mondiale de la trisomie 21, a été l’occasion pour ces associations de présenter leur bilan et faire part de leurs préoccupations.
Selon Mme Mansali présidente de l’association Anit, seulement 575 enfants trisomiques sont scolarisés dans des classes spéciales de 8 à 12 élèves au niveau des écoles publiques.
L’apprentissage dure entre deux et trois ans par niveau.
L’Anit dispense en amont d’un accompagnement psychologique et orthophonique au profit de l’enfant trisomique entamé à la naissance jusqu’à ses six ans.
De 6 à 18 ans ,commence la période de l’insertion dans des classes adaptées au sein des écoles ordinaires en partenariat avec le secteur de l’éducation nationale.
Mme Mansali reconnait, toutefois, trouver des difficultés, chaque début de l’année, à scolariser des trisomiques. L’inclusion scolaire reste largement insuffisante dans notre pays.
Comme l’intégration professionnelle qui est très peu accessible à cette catégorie. «Le quotidien des trisomiques est très dur. Bravo aux parents qui n’abandonnent pas . Les entreprises doivent faire un geste » tance Faiza Maameri présidente de profil Académie qui a salué l’apport financier apporté depuis plusieurs années par le laboratoire Frater-Razes, lui permettant de monter plusieurs spectacles chorégraphiques avec des trisomiques.
«Il faut un autre regard sur la différence. L’art est une forme d’inclusion et de communication indépendamment du handicap physique » rappelle Faiza Maameri.
Soumia Stiti orthophoniste pense que les trisomiques peuvent tout à fait réussir dans des métiers de création et d’artisanats.
« J’entends souvent des gens dire laisse-le, on ne peut rien attendre de lui . Pourtant la trisomie est un handicap et non une maladie contagieuse. Une prise en charge précoce donne des résultats spectaculaires Il faut seulement apprendre à accepter la différence » conlut-elle .